Noëlla Rambaud, un engagement au féminin
Chez les pompiers, les femmes sont de plus en plus nombreuses, au point de représenter aujourd’hui 20 % des effectifs du Sdis 22. Exemple avec Noëlla Rambaud, 37 ans, sapeur-pompier professionnel à Lamballe, ayant aussi conservé un engagement volontaire à Hénanbihen.
Pour rien au monde je ne voudrais faire autre chose ». Noëlla Rambaud aime son métier et cela se voit. La jeune femme est devenue pompier volontaire dès 1998, avant de passer professionnelle en 2004, tout en conservant un engagement de volontaire à Hénanbihen. « J’ai voulu rester pompier volontaire pour aider la population d’Hénanbihen. Je ne me vois pas ne pas aider les gens pendant mon temps libre », explique-t-elle. Depuis 2005, elle est également membre du Groupe de reconnaissance et d’intervention en milieu périlleux (Grimp) qui réalise une trentaine d’interventions par an. « Nous allons par exemple récupérer des personnes tombées dans des silos ou des ouvriers pris de panique alors qu’ils interviennent en hauteur. J’aime le fait de devoir trouver des solutions dans la rapidité ». Tout en soulignant l’importance d’une touche féminine dans la profession : « Je dis souvent qu’une
femme apporte le sourire ! Le côté féminin est rassurant pour la victime et une femme a souvent les mots plus faciles ».
Chaque minute compte
Lorsque le Centre de traitement de l’alerte (CTA) déclenche une intervention et envoie une feuille de départ, le bip de Noëlla Rambaud et de ses collègues de garde ou d’astreinte se met à sonner. Chacun dispose alors de 7 minutes pour rejoindre la caserne. « Quand le bip sonne, surtout la nuit, on se met dans une bulle, le cerveau est déconnecté. Ce n’est qu’une fois à la caserne que l’on se réveille. Le premier arrivé acquitte l’intervention, ce qui rassure le CTA. On prend alors connaissance de la feuille de départ et de la cartographie qui l’accompagne avec l’itinéraire. Pour une intervention de secours à la personne, il faut que l’on soit trois sapeurs-pompiers présents », détaille Noëlla Rambaud. Et souvent, dans de telles circonstances, chaque minute compte. « Une personne en arrêt cardiaque perd 10 % de son cerveau par minute. Si certains gestes sont effectués par les témoins dès les premières minutes, cela sauve des vies », conclut Noëlla Rambaud, en soulignant l’importance pour tout citoyen de la formation de base Prévention et secours civiques, laquelle s’effectue en une seule journée.